Hiérarchie

Ne rejoins pas la Gardeforge qui veut. Il faut avant toute chose dans ce corps d'armée exigeant faire ses preuves, et elles sont bien difficiles à faire. Les recrues forment bien souvent dans la compagnie un groupe à part, car ils ont tout à réapprendre et à prouver. Traditions, formations militaire, tactique d'escarmouche ou encore entraînements martiaux ils suivent nombre d'instructions sous l’œil intransigeant des anciens et du sergent. Bien souvent, une recrue sur trois ne termine pas sa formation dans les rangs de la Main de Thaurissan et les causes sont multiples, cela va de la désertion pour brimade jusqu'à la mort horrible en combat. Mort horrible aussi du au fait que les recrues ne portent l'armure lourde en sombrefer réglementaire, mais un uniforme de tissu commun aux membres de leurs grades.
Le caractère intriguant de la race sombrefer ajoute également une certaine difficulté dans la période d'initiation. Complots et délations est chose courante entre recrues, car il s'agit d'être le plus rapidement possible Fantassin afin de quitter l'enfer des recrues, même si il faut s'élever en écrasant les autres...

Le Fantassin forme l'ossature de la Gardeforge. L'infanterie Sombrefer compense son nombre par un matériel de grande qualité, une discipline de fer et des tactiques de guerre novatrices. Qu'il soit hallebardier ou de première ligne, le fantassin est équipé de l'emblématique armure lourde en sombrefer de série. Il connaît ses formations et sa place, et sa rage patriotique permet aux cohortes d'écraser dans un pas cadencé à la manière d'une coulée de lave le long d'un versant de volcan. La fraternité y est chose courante, même si des groupes se forment parfois afin d'être plus soudés encore face aux différentes menaces qui guettent l'empire. Bénéficiant d'une bonne solde, d'une place en casernement correcte et d'une logistique irréprochable, le fantassin de la Gardeforge n'est pas à plaindre et loin de là. Nombre d'entre eux se satisfassent de leurs conditions si ce n'est une grande majorité. Mais d'autres sont prêts à tous les sacrifices pour satisfaire leurs ambitions et gagner des galons, chasser des médailles ou encore rejoindre le prestigieux corps interne des Gardeforges.

Il y a celui qui fait parti de la Gardeforge, et le Gardeforge authentique. Le Gardeforge est une élite de l'infanterie de l'Empire. Loyal à l'extrême, il voue un culte sans failles à la famille royale et son clan. Les Gardeforges ont de multiples privilèges parmi la troupe : Ils mangent les premiers en campagne comme en garnison, ils sont prioritaires dans le ravitaillement et l'entretien de leurs équipements, ils disposent même de l'honneur de pouvoir porter la bannière. Les Gardeforges sont sélectionnés sur des critères sévères. Condition physique, force morale, capacité de combat et bonne moralité sont autant de conditions que le Capitaine inspecte d'un œil expert.
Le Gardeforge est un exemple martial parmi les guerriers, c'est un soldat expérimenté qui pousse les jeunes barbes au combat quand celui-ci semble désespéré, et c'est celui qui usera de ses dernières forces en crachant du sang pour se hisser sur la colline ennemi afin d'y planter la bannière de la Main de Thaurissan. Il se raconte même qu'il est plus difficile encore d'être un véritable Gardeforge que Sergent, et il y a une part de vérité là-dedans.
Il est par ailleurs de tradition que les recrues portent les affaires des Gardeforges.

Il faut des rivets solides pour que la machine de guerre infernale Sombrefer reste fonctionnelle, et les sergents en sont la parfaite illustration. Le sergent est un ancien fantassin et bien plus rarement un ancien gardeforge qui s'est démarqué par son sens du devoir et un certain commandement. D'une ancienneté relative, le sergent peut s'hisser à son rang de plusieurs manières. Il peut imposer un commandement basé sur la crainte et sa force, garantir son statut par une ingéniosité rare, être un fin intriguant mettant tout en oeuvre pour garder sa place ou tout simplement un parvenu. Ils sont les garants de la discipline et de l'application des ordres de leur capitaine.
Bien que le salaire soit meilleur, bien que moindre que celui des gardeforges, beaucoup est attendu du sergent. Ses hommes comptent sur lui tout autant que son capitaine si cela n'est plus. Sa place est d'importance et il en a conscience. Ainsi est-ce un chemin réservé aux obstinés et aux ambitieux, qui, un jour, dans leur carrière espèrent être nommé par l'Etat-Major au grade de capitaine.

Le capitaine est capital. Tête pensante de la compagnie, c'est un officier assez compétent pour avoir réussi à parvenir à son rang au cours d'une longue carrière. En effet, les capitaines ont tous une chose en commun; ils ont fait leurs preuves au cours d'innombrables campagnes et ont tous étés capable de gravir les échelons avec brio, mais surtout de revenir vivant. Le temps passé sur les terrains d'entraînement au profit d'une bureaucratie longue et pénible que seul lui peut comprendre. Le Sénat et l'Etat-Major qui le mandate pour différentes missions et campagnes attendent beaucoup de lui. Sa troupe qu'il mène attend beaucoup de lui. L'Empire attend beaucoup de lui.
C'est un travail ingrat et usant, si bien que beaucoup de nains prennent cinquante ans d'apparence quand ils rentrent en fonction dans ce poste. Aucune erreur n'est permise, que ce soit dans les demandes logistiques ou encore la stratégie employée avant une bataille. Le capitaine croule sous le poids des responsabilités qui lui sont conférés.
Malgré les avantages que lui accorde son prestige, le capitaine n'a finalement que peu de temps d'en profiter. Appartements privés, esclaves, invitations à de grandes réceptions... Il doit également assurer une présence politique si celui-ci veut un jour devenir général, le travail de toute une vie. Cela ne le met pas pour autant à l'abri des complots et des trahisons, et pour sauver sa peau un capitaine sait s'entourer de gardeforges loyaux et manier une hache avec habilité.